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:'( On the 10th of Muharram in the year 5 H, the Battle of Dhatul-riqa^ took place. In this battle, Prophet Muhammad, peace be upon him, prayed the Prayer of Fear (Salatul-Khawf ).

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Déterminer le début des mois

Started by Muhammed, 08, 23

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Muhammed

Nous proposons ici la traduction de quelques preuves de savants de l'Islam des 4 écoles montrant l'interdiction unanime de déterminer l'entrée des mois lunaires par le calcul quelle que soit sa précision. Le Prophète sal-Lahou ^alayhi wa sallam ayant enseigné à sa communauté d'observer la lune pour déterminer l'entrée des mois lunaires, les savants de l'Islam ont été unanimes à rejeter toute autre méthode de détermination du début des mois lunaires.

Qu'a dit le Prophète quant à la détermination des mois lunaires ?

Le Messager de Dieu, que Dieu l'élève davantage en degrés et qu'Il préserve sa communauté de ce qu'il craint pour elle, a dit [ce qui signifie] : « N'anticipez pas le mois de Ramadan d'un ou deux jours ». Rapporté par Al-Boukhariyy et d'autres. Il a dit [ce qui signifie] : « Commencez le jeûne à l'observation du croissant lunaire et terminez le jeûne à l'observation du croissant lunaire. Si l'observation est gênée par des nuages alors complétez le compte de Cha^ban à trente jours ». Rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim. Ainsi, en cas d'impossibilité d'observer le croissant, le Messager n'a pas indiqué de méthode alternative, il n'a pas dit de se référer à des calculs mais tout simplement de ne pas jeûner jusqu'à avoir la certitude que le mois a commencé.


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Nous présentons d'abord huit citations à retenir à partir des textes détaillés des savants des quatre écoles que nous mentionnerons plus loin :

Dans leurs ouvrages, les savants de l'Islam évoquent le mounajjim (المنجم), ce terme vient du mot najm qui signifie étoile ou astre. Il s'agit ici de celui qui établit les calendriers (lunaires) à partir des calculs, c'est un spécialiste du calcul astronomique. On traduit ici ce terme par « astronome » bien que les définitions ne correspondent pas exactement.

* Les calculs de l'astronome ne confirment pas le début du jeûne. Il n'est permis à personne de jeûner en se basant sur ses dires. Il ne lui est même pas permis de jeûner en se fondant sur ses propres calculs. (Al-Hattab).

* Cela aurait été difficile pour les gens s'ils avaient à se baser sur les calculs. En effet, seuls quelques individus les connaissent. Or la Loi ne charge les gens que de ce que la plupart connaît. (Az-Zourqaniyy).

* A la base, la détermination du début du mois de Ramadan ne dépend pas des calculs. Le hadith [qui signifie] : « Si l'observation est gênée par des nuages, complétez le compte de Cha^ban à trente jours » l'explique : en effet, le Prophète n'a pas dit : « Référez-vous aux spécialistes des calculs ». (Ibn Hajar)

* La Loi de l'Islam a fait dépendre la détermination du mois du jeûne de l'observation et les calculs ne la remplacent pas. (Al-Mounawiyy).

* Notre religion ne nécessite pas de calculs ni d'écrits [pour déterminer les actes d'adoration] (Ibn Rajab).

* Si le jugement pouvait être connu grâce aux calculs, le Prophète aurait dit : demandez aux spécialistes des calculs. (Badrou d-Din Al-^Ayniyy).

* Il y a unanimité sur le fait qu'on ne se base pas sur les calculs des astronomes, même s'ils se sont accordés à dire que le croissant est observable. Si celui qui fait les calculs commence à jeûner au titre de Ramadan, avant d'avoir vu le croissant, en se basant sur ses propres connaissances, il aura désobéi par son jeûne. (Moulla ^Ali l-Qari).

* Il n'y a pas de considération à donner à ceux qui font les calculs pour la détermination des débuts des mois pour l'obligation de jeûner. Il y a même unanimité sur le fait qu'on ne prend pas en compte leur parole. (Ibn ^Abidin).


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Vous trouverez les références complètes (auteur, livre, date) dans les citations ci-dessous.

Il y a donc une seule méthode pour déterminer le début du mois lunaire : l'observation du croissant !

Si le croissant est vu par un homme juste (^adl) alors le gouverneur ordonne à la communauté de jeûner. En revanche, s'il est vu par une personne qui n'a pas ce statut, par exemple un grand pécheur ou un enfant, le gouverneur ne peut pas se baser sur son témoignage pour déclarer que le mois de Ramadan a débuté. Mais la personne qui a vu le croissant doit quand même jeûner si elle est responsable. Quant à celui qui a conclu de ses calculs que le mois de Ramadan a commencé, il ne peut même pas jeûner lui-même ! Ceci montre à quel point cette méthode n'est pas prise en considération dans notre religion.

Alors a fortiori, évidemment, le gouverneur ne peut pas se baser sur des calculs pour indiquer à la communauté que le mois de Ramadan a commencé.

C'est ce qu'ont dit les savants des quatre écoles et il n'y a pas de divergence à ce sujet.


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Voici les textes des savants dont sont tirées les 8 citations Ces savants appartiennent aux 4 grandes écoles de jurisprudence et ont vécu entre le huitième et le treizième siècle de l'hégire.

École Malikite

Al-Hattab Ar-Rou^ayniyy le malékite (mort en 954 H) énonce le jugement en s'appuyant sur les propos d'autres savants dans Mawahibou l-Jalil Charh Moukhtasar Khalil :
Il veut dire que le début du jeûne n'est pas confirmé par la parole de l'astronome que le croissant est observable. Il n'est même permis à personne de jeûner en se basant sur ses dires. [L'astronome] Lui-même il ne lui est pas permis de jeûner en se fondant sur ses calculs.

Puis il a dit : L'auteur de At-Tawdih a dit : Ibn Nafi^ a rapporté d'après Malik qu'on ne suit pas l'imam qui se base sur les calculs.

Il a dit : Ibn Al-Hajib a dit : On ne prête aucune considération aux calculs des astronomes et ce par accord de tous [les savants] ;

Il a également  ajouté: Ibn ^Arafah a dit : le calcul des astronomes n'est pas pris en compte.

Az-Zourqaniyy le malékite (mort en 1122 H) a dit dans Charhou l-Mouwatta' :
Al-Maziriyy a dit : ceux qui ont prétendu que cela signifie qu'on pouvait se baser sur les calculs des astronomes ont avancé comme preuve la parole de Allah (wa bi n-najmi houm yahtadoun) sourat An-Nahl/16. Alors qu'en réalité, le verset est expliqué par la majorité des savants par le fait de se baser sur les étoiles pour se déplacer sur terre et en mer. Ils ont dit : Il n'est pas valable que le sens visé de ce verset soit le calcul des astronomes. Cela aurait été difficile pour les gens s'ils avaient à se baser sur les calculs. [En effet,] seuls quelques individus les connaissent. [Or] la Loi ne charge les gens que de ce que la plupart connaît.

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École Chaféite

Le Hafidh Ibn Hajar le chaféite (mort en 852 H) a dit dans Fat-hou l-Bari:
Dans le hadith qui signifie : « Jeûnez à l'observation du croissant et terminez le jeûne à l'observation du croissant », le Prophète a fait dépendre le jugement du début du jeûne et de la fin du jeûne de l'observation afin de libérer la communauté de toute difficulté dans la détermination des calculs des trajectoires des étoiles et de la lune. Ce jugement concernant le jeûne est resté tel quel, même s'il est advenu [après la révélation] que certains musulmans ont maîtrisé les méthodes de calcul comme les astronomes. Le contexte nous montre même qu'à la base, la détermination du début du mois de Ramadan ne dépend pas des calculs. Ceci est clarifié encore plus par la parole du Prophète dans le hadith précédent qui signifie : « Si l'observation est gênée par des nuages alors complétez le compte de Cha^ban à trente jours ». En effet, il n'a pas dit : « référez-vous aux astronomes».

^Abdou r-Ra'ouf Al-Mounawiyy le chaféite (mort en 1031 H) a dit dans Faydou l-Qadir :
La Loi a fait dépendre le jugement [c'est-à-dire la confirmation du début des mois lunaires] de l'observation ; les calculs ne la remplacent donc pas.

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École Hanbalite

Ibn Rajab le hanbalite (mort en 795 H) a dit dans son livre Fat-hou l-Bari Charh Sahih Al-Boukhariyy ce qui signifie :
La partie du hadith qui signifie : « Commencez le jeûne à l'observation du croissant lunaire et terminez le jeûne à l'observation du croissant lunaire. Si l'observation est gênée par des nuages alors complétez le compte de Cha^ban », montre que notre religion ne nécessite pas de calculs ni d'écrits, contrairement aux pratiques des gens du livre basées sur la trajectoire du soleil et ses calculs.

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École Hanafite

Le Hafidh Badrou d-Din Al-^Ayniyy le hanéfite (mort en 855 H) a dit dans ^Oumdatou l-Qari Charh Sahih Al-Boukhariyy:

Il apparaît du propos du Prophète qui signifie: « si l'observation est gênée par des nuages alors complétez le compte de Cha^ban à trente jours », qu'à la base, la confirmation du début du mois ne dépend pas des calculs. Si le jugement pouvait être connu grâce aux calculs, le Prophète aurait dit : demandez aux spécialistes des calculs. Certains ont eu recours aux spécialistes des calculs des trajectoires des étoiles et de la lune ; le Qadi a dit : L'unanimité des savants vertueux du Salaf est une preuve contre eux.

Moulla ^Ali l-Qari le hanéfite (mort en 1014 H) a dit dans Mirqatou l-Mafatih Charhou michkati l-Masabih:
Le hadith qui signifie « Nous sommes une communauté qui ne nous basons pas sur l'écrit et le calcul pour les actes d'adoration », est une preuve que la connaissance des mois n'est pas par l'écrit et le calcul comme le prétendent les gens qui se basent sur les calculs. Il y a par ailleurs unanimité sur le fait qu'on ne se base pas sur la parole des astronomes, même s'ils se sont accordés à dire que le croissant est observable.

Une autre preuve est la parole de Allah qui signifie : Ceux d'entre vous qui voient le croissant du nouveau mois, qu'ils commencent le jeûne. [Al-Baqarah / 185].

Il y a aussi une preuve dans la parole du Prophète qui signifie « Commencez le jeûne à la vue du croissant et terminez le jeûne à la vue du croissant ». Il y a une preuve dans ce même hadith qui signifie : « Ne jeûnez pas avant de l'avoir observé ». ...

Je dis même plus : Si l'astronome commence à jeûner au titre de Ramadan, en se basant sur ses propres connaissances, avant d'avoir vu le croissant, il aura désobéi par son jeûne.

Ibn ^Abidin le hanéfite (mort en 1252 H) a dit dans son Charh de Ad-Dourrou l-Moukhtar :
La parole de l'auteur : « Il n'y a pas de considération à donner à ceux qui font les calculs » signifie qu'on ne se base pas sur leur calcul pour confirmer le jugement d'obligation de jeûner pour les gens. Dans le livre Al-Mi^raj, il y a même unanimité sur le fait qu'on ne prend pas en compte leur parole. Il n'est même pas autorisé à celui qui fait les calculs de se baser sur ses propres calculs pour jeûner.